Le choc du coronavirus est tel que l'on imagine qu'il a pu bousculer le fonctionnement de l'économie et de notre société, si bien que l'on parle maintenant du monde d'avant et du monde d'après. Les esprits se sont mis à fonctionner pendant le confinement à ce sujet. C'est le cas d'un groupe réunissant diverses structures Croix-Rouge française, WWF France, Make.org, Groupe SOS, Unis-Cité, Mouvement UP- qui a organisé une consultation citoyenne entre le 10 avril et le 25 mai à propose de ce que devrait être ce "monde d'après". Un autre groupe -qui devrait divulguer ses résultats le 4 juin- a organisé une opération comparable.
Alors va-t-on vers des changements radicaux, ou vers le retour à la situation d'avant? Cette éventualité est bien possible si la réflexion n'est pas suivie de changements dans les gouvernances.
« Comment inventer le monde d'aprés? » Cette consultation citoyenne a connu 165 000 participants et s'est soldée par 1 700 000 votes et 20 000 propositions.

• Voici les propositions "plébiscitées" (+ de 80% de votes "pour"):

1-Favoriser la consommation locale et les circuits de proximité
Encouragement de la consommation de biens produits localement, développement des circuits courts. Diminution des importations, notamment par le biais de taxes sur les kms parcourus.
2-Se diriger vers une agriculture alternative
Transition vers un modèle agricole alternatif plus local et moins intensif, élevage compris, reposant notamment sur l’agro-écologie ou la permaculture, et utilisant moins de produits phytosanitaires. Selon les participants à la consultation, cette transition devrait être rendue possible par un soutien financier aux agriculteurs et une réorientation de la PAC.
3-Limiter la production de déchets, notamment les emballages et le plastique, et favoriser le recyclage
4- Relocaliser certains secteurs économiques stratégiques en France et en Europe
Rapatriement en France et en Europe de toutes les productions jugées essentielles, notamment dans les secteurs de la santé, de l’alimentation et du textile. Ces relocalisations permettraient de préserver notre indépendance industrielle,mais également de redynamiser les territoires et de créer des emplois.
5-Repenser l'éducation en faveur de l'humain et de l’environnement
6-Mettre l'environnement et le social au coeur des politiques publiques et de la fiscalité
7-Progresser vers la ville durable
8-Favoriser les mobilités écologiques et limiter les transports polluants
9-mieux considérer les métiers essentiels.