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Grêle en Gironde:le département veut renforcer l'ADELFA

Selon l'analyse que diffuse le département de la Gironde le non équipement en générateurs de la Métropole bordelaise pourrait avoir favorisé la grêle

Suite aux orages de grêle survenus dans le nord-ouest de la Gironde, le département rappelle dans un communiqué que le Département de la Gironde cherche depuis toujours à soutenir les agriculteurs qui doivent faire face aux aléas climatiques. Il évoque à cet effet son implication dans l'ADELFA (Association départementale d’étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques) émanation départementale de l’ANELFA .
Un partenariat qui se traduit par la présence de Dominique Fedieu, président de l’ADELFA, et président de la commission agriculture du Département.
La Gironde est également le premier financeur de l’ADELFA (165 000 euros soit les 2/3 du budget de l’ADELFA). La fédération des grands vins de Bordeaux est également fortement impliquée (25% du budget, soit une cotisation de 63 cents/ha, et la majeure partie des bénévoles sont viticulteurs), le complément du budget est apporté par les 90 communes et communautés de communes adhérentes.
Il est souligné que l'ADELFA est une association départementale dont dont l’adhésion est ouverte aux collectivités de Gironde.
Le dispositif de surveillance est activé sur la période de risques d’orage : du 1er avril au 15 octobre.
Comment ça marche
L’association nationale a un contrat avec le prévisionniste Keraunos qui lui transmet quotidiennement des bulletins d’alerte. L’ADELFA dispose d’un réseau de bénévoles qui sont prêts en permanence à activer l’un des 120 générateurs en activité sur tout le territoire.
Lorsque ces bulletins concernent la Gironde, l’information est transmise aux bénévoles situés sur la zone concernée (la Gironde est scindée en 2 zones par une ligne allant du Bassin d’Arcachon à Blaye), environ 4 heures avant le début prévu de l’orage. Chaque générateur couvre une zone de 100 km².
Les bénévoles allument les générateurs qui vont brûler un liquide composé à 97% d’acétone et 3% de iodure d’argent. Cette substance, qui n’a pas d’incidences négatives pour l’environnement, monte dans la cheminée puis dans les airs. Lorsque l’iodure d’argent atteint les nuages, cela divise les noyaux glaçogènes : de gros grêlons deviendront ainsi de petits grêlons, moins dangereux, et les petits grêlons se transformeront en pluie. L’impact est donc beaucoup moins fort, on estime que cela réduit la taille des grêlons de 50 à 70%.
Les enseignements de l’orage du samedi 26 mai
Depuis le 1er avril, 7 alertes ont déjà été données. Concernant le dernier sinistre, on explique: "Samedi, l’alerte a bien été donnée, les générateurs ont été mis en marche. On voit d’ailleurs bien sur les cartes de l’évolution de l’orage qu’il s’est faufilé dans les couloirs peu couverts. Un problème qui avait déjà été analysé par Dominique Fedieu : la métropole n’est pas couverte par les générateurs, l’orage a donc pu se recharger, les grêlons se recompacter, en passant sur la métropole".
L’ADELFA cherche à poursuivre l’élargissement du réseau, pour atteindre 130 générateurs d’ici 2019.
"C'est l'entraide et le bénévolat qui font la réussite de ce système, cependant, il n’est pas toujours simple de trouver des bénévoles pour surveiller les bulletins d’alerte et déclencher le dispositif localement. Le Département rappelle que l’adhésion est ouverte à toutes les communes qui le souhaitent. Plus nombreuses seront les parties prenantes, plus le budget permettra d’améliorer la couverture des générateurs".

¤Ce que nous déclarait en 2014 Jean-François Berthoumieu (ACMG 47)
¤ Depuis le Lot-et-Garonne à l'instigation de la chambre d'agriculture à adhéré à l'ANELFA.


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Paysud Mag. Responsable: Gilbert Garrouty, journaliste
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