PaySud mag

Pucerons, mouches... les parasites sont de retour

La jaunisse transmise par un virus transmis par les pucerons fait dépérir la betterave sucrière, tandis que taupin et mouches s'attaquent au maïs. En cause l'interdiction de certaines substances pesticides

Ces cerniers temps la guerre a été déclarée à l'usages des pesticides en agriculture. Mais la société, comme le législateur ont oublié que la nature n'a pas que des bons côtés, et que pour vivre ou survivre, l'homme a besoin de combattre des adversaires.
Ainsi depuis deux ans, les producteurs français de betteraves ou de maïs n’utilisent plus de produits phytosanitaires contenant des substances de la famille des néonicotinoïdes, contrairement à leurs concurrents européens qui ont recours aux dérogations prévues par le droit européen. Conséquence le ministère de français de l'agriculture est contraint de mettre sur pied un plan de soutien au secteur betteravier aux prises avec la jaunisse, une maladie due à un virus transporté par un puceron qui ne peut plus être éliminé. Les rendements pourraient être amputés de 30 à 50%. Or, la France est le premier producteur de sucre européen. Le secteur concerne 46 000 emplois dont 25 000 agriculteurs et 21 sucreries.
"La campagne 2020 a démontré que les alternatives techniques aujourd’hui disponibles se sont révélées inefficaces pour la culture de la betterave, en particulier dans les conditions climatiques du début de l’année 2020" constate le ministère qui se montre favorable à une révision sous conditions de l'interdiction.
De son côté l'AGPM estime que " la voie dérogatoire pour l’accès aux solutions efficaces doit également être ouverte pour la culture du maïs". La filière maïs constate en effet la recrudescence des parasites tels que le taupin ou les diverses mouches (mouches des semis, oscinies, géomyzes). L'AGPM ajoute:
"l’interdiction anticipée des insecticides néonicotinoïdes, sans réelle solution alternative est une folie. Ces décisions, pour lesquelles la balance bénéfices-risques a été négligée, et que nous avions dénoncées, aboutissent années après années à des pertes de compétitivité de notre production. Elles ouvrent la voie aux importations de maïs dans l’UE qui, rappelons-le, ne respectent pas les normes de production des agriculteurs français. C’est l’abandon de notre agriculture : tout le contraire de la souveraineté alimentaire."


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :



Paysud Mag. Responsable: Gilbert Garrouty, journaliste
Contact:info@paysud.com