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Quand la filière café broie du noir

Le secteur qui compte 300 000 établissements et emploie 60 000 personnes subit les effets indirects du confinement

Les mesures de confinement ont des conséquences indirectes que l'on ne connaîtrait pas si les intéressés n'élevaient pas la voix. C'est le cas pour la filière café qui subit elle-aussi les retombées de la crise sanitaire. Il s'agit pourtant d'un breuvage utile qui nous aide à traverser les heures sombres. Le collectif café le décrit ainsi: "on apprécie un bon café chez soi bien sûr, mais on l’aime aussi au bureau entre collègues, au restaurant en conclusion d’un bon repas ou tout simplement au comptoir, le matin, pour se donner du courage avant une longue journée…
On aime tout autant découvrir les crus conseillés par notre torréfacteur qui prend plaisir à nous faire découvrir cette boisson aux multiples bienfaits…
Aujourd’hui, une partie de la filière est durement touchée par la crise. Des cafés, hôtels, restaurants qui restent fermés cela signifie qu’une partie de filière est à l’arrêt ou en fort ralentissement et cela a des répercussions sur l’ensemble des maillons de la chaîne qui restent malgré tout solidaires et mobilisés."

Le bilan 2020 de la filière est de la couleur du contenu de la tasse, c'est à dire noir: baisse du chiffre d'affaire de 30% -90% pendant le confinement-98% des entreprises ont recours au chômage partiel;30% des emplois menacés, soit 18 000. Dans ce contexte 90% des entreprises ont reporté ou annulé leurs investissements. Le marasme de l'aval va se reporter sur l'amont et on s'attend des conséquences sur les cours à la production et donc sur le revenu des producteurs.
David Serruys, torréfacteur à Boulogne-sur-Mer (62) et président du Collectif Café commente:
"Une perte de 35% du CA par rapport à 2019. Je vais devoir me résoudre à congédier 3 de mes collaborateurs sur une équipe de 9 personnes soient une perte de 30 % de mes effectifs. 70% du CA des Cafés Proqua est lié aux activités auprès du CHR donc de la consommation Hors domicile.
Mon métier est une passion, une transmission, une mission : celle de donner du plaisir aux gens en dégustant un arabica, en faisant découvrir une origine, en parlant café de la cerise à la tasse. Mon rôle en tant que président du Collectif Café est de fédérer, rassembler. Aujourd’hui plus que jamais ce sont mes mots d’ordre. »



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Paysud Mag. Responsable: Gilbert Garrouty, journaliste
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