Economie verte en Aquitaine: du carburant propre aux champs photovoltaïques
Ardent plaidoyer du président de la CRCI d'Aquitaine en faveur des panneaux solaires. Les PME souhaitent de leur côté la création d'un guichet unique pour faciliter leurs démarches en matière d'orientation vers les activités "vertes"

Ph Paysud
40 000 emplois par le photovoltaïque?
Cependant on est en France avec des administrations centralisées et décentralisées qui font parfois l'effet d'un maquis aux dirigeants, en particulier ceux des PME. Aussi ceux-ci demandent-ils à y voir plus clair. A cet effet il a été proposé de créer un "guichet unique" qui fournirait les diverses indications de direction. Concernant les "applications" de l'économie verte ("il n'y a qu'une seule économie" a cependant estimé Ph Dessertine), on aura retenu l'intéressante orientation des transports Mendy orientés vers les carburants propres, et qui sont engagés dans un projet de production et d'utilisation d'un biogaz issu de déchets agricoles. L'autre grande piste aquitaine qui, inévitablement passe par le massif forestier, est celle des panneaux photovoltaïques. Lorsque l'on a demandé au directeur de la CAFSA (Coopérative Forestière) Henri Chaperon, d'évoquer l'état de la forêt celui-ci devait répondre qu'en dépit de ses malheurs, "elle est loin d'être moribonde". Il ne pouvait cependant faire autrement que de laisser planer son amertume au regard des emprises qui lui sont imposées."La forêt, c'est formidable pour passer les autoroutes, la LGV, ou installer du photovoltaïque!". C'était le pavé dans la mare, d'autant que côté agriculture au veille aussi au maintien des surfaces productives. Cela n'a pas empêché le président de la Journée et de la CRCI d'Aquitaine Jean-Marie Berckmans, de prononcer un ardent plaidoyer en faveur des panneaux photovoltaïques. Selon ses calculs, il suffit de 1,1% du territoire forestier pour répondre aux besoins en électricité de tous les ménages aquitains. Avec à la clé des recettes provenant de la nouvelle taxe professionnelle pour les communes, et la création de 40 000 emplois directs et indirects. Syviculteurs et agriculteurs entendent cependant que des remembrements permettent de récupérer la surface perdue. Comme on ne peut rendre au même endroit ce que l'on a pris, c'est la Dordogne avec ses friches et ses châtaigneraies victimes de la sécheresse qui pourrait hériter de nouvelles surfaces de forêt cultivée. Comment? L'histoire ne le dit pas encore.
Paysud Mag. Responsable: Gilbert Garrouty, journaliste
Contact:info@paysud.com
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