Fraise: c'est déjà demain pour la recherche

Béatrice Denoyes (Ph Paysud)
L'incidence de la chaleur
Béatrice Denoyes indique que la rencontre a permis une confrontation des points de vue qui s'est traduite par le constat d'évolutions comparables dans les huit pays, et par la confirmation de l'intérêt de la conservation des ressources génétiques. C'est en effet de fraisier cultivé dont il s'agit, et les variétés existantes peuvent s'user, ou être confrontées à de nouvelles situations climatiques. D'où l'intérêt de disposer d'une réserve génétique dans laquelle il serait éventuellement possible de trouver les éléments d'adaptation nécessaires. Il est à noter que sur ce point l'UREF Aquitaine entretient précieusement une belle collection de variétés sauvages. Mais les variétés de demain n'en devront pas moins, comme celles d'aujourd'hui (notamment Charlotte, Darselec,Mara des Bois) répondre aux impératifs de qualité marchande et gustative, et de rentabilité. Les contraintes de production biologique ou de réduction de l'emploi des produits phyto-sanitaires doivent également être pris en compte. On sait que la plante fraisier est dotée d'une forte capacité d'adaptation, mais il appartient aux chercheurs d'en tirer parti, notamment pour réduire la dépendance de la plante au réchauffement climatique. Ce dernier peut aussi entraîner l'apparition de nouvelles maladies, et il est donc capital de préparer les variétés de demain. La fraise cultivée a beaucoup changé en 30 ans comme le dit Béatrice Denoyes, et elle n'a pas fini d'évoluer...
Paysud Mag. Responsable: Gilbert Garrouty, journaliste
Contact:info@paysud.com
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