La sylviculture se mobilise contre un éventuel déclin
Création d'une Fédération Nationale de la Forêt de Plantation à l'initiative du Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest et de la Coopérative Alliance Forêt Bois
"Des spécificités à faire valoir"
La forêt, cela se cultive, cela s'entretient, s'exploite, se replante, et c'est écologique. Telle est la conception aquitaine de la sylviculture comme viennent de la rappeler à Bordeaux, Bruno Lafon, président du Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest, Christian Pinaudeau, secrétaire général, et Henri de Cerval, président d'Alliance Foret Bois. Cela à l'occasion d'une initiative assez inattendue, compte tenu de l'existence déjà bien ancrée de diverses organisations forestières régionales ou nationales: l'annonce de la naissance de la Fédération Nationale de la Forêt de Plantation.
Les responsables aquitains ont vite souligné que l'opération n'est dirigée contre personne, mais que la situation implique de faire valoir les spécificités régionales -notamment vis-à-vis de regards un peu trop "parisiens"-liées à la forêt privée et à son mode de conduite qui est différent de la forêt à développement "naturel". La forêt aquitaine, qualifiée jusqu'ici de "cultivée", est en réalité "plantée", et c'est ce terme qui est désormais mis en avant afin de faciliter la compréhension par les pays et les acteurs de langue anglaise. Cette conduite rationnelle, en particulier dans le massif forestier landais de pins maritimes, n'est pas aux yeux des sylviculteurs en contradiction avec les impératifs écologiques et sociétaux. Il s'agit de gestion durable et la certification a été obtenue, même s'il a fallu du temps.
Les responsables aquitains ont vite souligné que l'opération n'est dirigée contre personne, mais que la situation implique de faire valoir les spécificités régionales -notamment vis-à-vis de regards un peu trop "parisiens"-liées à la forêt privée et à son mode de conduite qui est différent de la forêt à développement "naturel". La forêt aquitaine, qualifiée jusqu'ici de "cultivée", est en réalité "plantée", et c'est ce terme qui est désormais mis en avant afin de faciliter la compréhension par les pays et les acteurs de langue anglaise. Cette conduite rationnelle, en particulier dans le massif forestier landais de pins maritimes, n'est pas aux yeux des sylviculteurs en contradiction avec les impératifs écologiques et sociétaux. Il s'agit de gestion durable et la certification a été obtenue, même s'il a fallu du temps.
"On pourrait bientôt manquer de bois"

Le dernier Forexpo à Mimizan:l'impératif de compétitivité (DR)
Surtout si la reconstitution des parcelles exploitées est insuffisante. Et c'est là que l'initiative aquitaine prend une allure d'avertissement, ou d'appel. En France on n'utilise plus que 70 millions de plants par an contre 120 millions dans les années 70. On détruit plus que l'on reconstitue. Dans d'autres pays européens, en particulier en Allemagne c'est trois fois plus de plantation. La Fédération entend donc inciter à la relance du reboisement, sans pour autant empiéter sur un territoire déjà rongé par l'urbanisation. Pour ce faire, elle ne réclame pas -sauf dans certains cas- des aides, estimant que c'est le marché qui doit inciter à la plantation. Elle considère que la présence d'une forêt compétitive, "multifonctionnelle", ne peut être que bénéfique pour l'industrie du bois, l'emploi, l'économie, les loisirs.
Ce n'est peut-être pas le hasard si cela est souligné en pleine campagne des présidentielles. Même si le monde politique semble plus expert en langue de bois qu'en sylviculture.
G.G.
Paysud Mag. Responsable: Gilbert Garrouty, journaliste
Contact:info@paysud.com
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